Confrontation des 4 nations: Jon Cooper espère que l’hymne national américain ne sera pas hué samedi
Au-delà de ce qui se passera sur la patinoire, l’affrontement entre le Canada et les États-Unis se déroulera dans un contexte politique tendu au maximum. Les menaces économiques de Donald Trump et son désir de faire du Canada le 51e État américain teinteront assurément l’ambiance à l’intérieur du Centre Bell.
Jeudi, au terme de la victoire des États-Unis aux dépens de la Finlande, Matthew Tkachuk a sèchement donné son opinion sur les huées entendues au Centre Bell pendant l’hymne national américain: «Je n’ai pas aimé ça. C’est tout ce que j’ai à dire.»
L’attaquant des Panthers n’a probablement encore rien vu… ni entendu. Ces huées risquent d’atteindre leur paroxysme, samedi soir.
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«J’espère que ça n’arrivera pas [les huées], a déclaré Jon Cooper, à la veille de cet affrontement attendu. Les gens ont leurs propres sentiments et parfois, ça devient un peu confus quand on mélange la politique et le sport.»
«Je n’ai aucun problème quand c’est fait parce qu’un joueur joue pour une autre équipe. Comme Nylander, l’autre soir. Il n’a pas été hué parce qu’il jouait pour la Suède, mais plutôt parce que c’est un joueur des Maple Leafs, a poursuivi l’entraîneur-chef de l’équipe canadienne. Mais quand on met les hymnes nationaux et la politique là-dedans, on mélange les affaires.»
Drew Doughty, le seul joueur de la formation canadienne, en compagnie de Sidney Crosby, à avoir vécu l’euphorie du match de la médaille d’or de 2010, a abondé dans le même sens.
«Évidemment, je sais ce qui se passe et je comprends la frustration des Canadiens, mais je pense que nous devrions respecter les hymnes nationaux. Je ne pense pas que quiconque devrait huer», a lancé le défenseur des Kings de Los Angeles.
Maman était américaine
Cooper n’est pas sans savoir que les Américains risquent d’être tout aussi hostiles envers sa formation lorsque la compétition se transportera à Boston, à compter de lundi.
«J’aimerais qu’on obtienne la même chose [le respect] lorsqu’on joue à l’étranger. Les pays étaient là bien avant nous. C’est quelque chose qu’il faut respecter.»
Âgé de 57 ans, l’entraîneur-chef du Lightning est né et a grandi à Prince George, en Colombie-Britannique. Toutefois, puisque sa mère était une Américaine de San Francisco, il a toujours baigné dans les deux cultures.
«Elle a suivi mon père à Prince George, mais elle n’a jamais changé sa citoyenneté. Chaque fois qu’il y avait un match entre le Canada et les États-Unis, elle encourageait les États-Unis, alors que tout le reste de la famille prenait pour le Canada», a-t-il raconté, prenant le soin de saluer sa mère décédée en 2020.
Même si cette anecdote n’a pas été racontée en lien avec les probables huées du Centre Bell, on peut comprendre pourquoi il souhaite le retour d’un respect mutuel des deux côtés de la frontière.
